jeudi 17 mars 2022

Le narratif poutinien, 2

Les poutinologues se demandent ce qui se passe dans la tête de Poutine. C’est assez simple. Imaginer le pire est pécher par optimisme.
« On ira les buter jusque dans les chiottes. »
Vladimir Poutine, 1999

Joe Biden hausse le ton, traitant le tsar Poutine 1er de criminel de guerre, mais il refuse toujours d’envoyer des avions, sinon ce serait la troisième guerre mondiale. Mais les Faibles de l’Ouest ne savent pas que la troisième guerre mondiale a commencé, ou ils font semblant de ne pas savoir, et elle a commencé depuis longtemps.

Ils ont vu ce qu’ils ne voulaient pas voir. Pendant les premières semaines, les réfugiés ont été accueillis à bras ouverts, des femmes jeunes et blondes serrant des enfants en pleurs. Les pays de l’Ouest ont absorbé un, deux, trois millions d’exilés. Ils ont cru qu’ils allaient prendre le train du retour. Mais le Pays qui n’existe pas a continué à se vider vers l’Ouest. Après les femmes et les enfants sont arrivés les familles, les malades, les soldats blessés, les infirmes, poussés par les bulldozers qui déblaient les ruines et les machines qui sèment le blé des Russes pour l’autre printemps. Si on soustrait quatre ou cinq millions de morts, il reste quand même quarante millions d’Ukrainiens à répartir entre les 27 qui discutent quotas et capacités d’accueil. Le bordel s’est installé dans chaque pays, entre les pays, dans toute l’Europe. Et dans le monde.

Ils n’ont pas compris, les Faibles, que dans un monde mondialisé, toucher à un coin du monde, c’est toucher le monde entier.

Quand ils auront faim et froid, ils viendront manger dans la main du grand frère russe qui les chauffe et les nourrit.

Au jeu d’échecs, c’est toujours le Russe qui gagne à la fin, en prenant la diagonale du Fou.

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