dimanche 15 décembre 2019

Et tout le reste est


Bernard Pivot démissionne de la présidence du prix Goncourt pour diverses raisons, explique-t-il, l’âge, l’usure, mais aussi le désir de découvrir des auteurs qu’il ne connaît pas encore. Entre autres, Huysmans : « Je veux relire Huysmans, que je n’ai quasiment jamais lu. »

Le massage thaïlandais est désormais inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. On y trouve déjà la gestion du danger d’avalanches, l’alpinisme, la gastronomie française, parmi 549 éléments. Dossiers à venir : la culture du sauna en Finlande et la pêche à la charfiya aux îles Kerkennah. Le syndicat des écrivains réfractaires au clavier de l’ordinateur, présidé par Sylvain Tesson, vient de déposer officiellement un dossier en vue de faire classer l’usage de la plume d’oie.

Les lauréats du prix Goncourt se voient remettre un chèque de 10 euros, en attendant les 100.000 euros des ventes espérées. En règle générale, ils ne touchent pas ce chèque. Ils le font encadrer (selon la coutume des bénéficiaires d’un chèque signé Picasso, la signature valant plus que le montant du chèque). À quelques exceptions cependant, dit-on : certains ont encaissé le chèque symbolique. Mais impossible de savoir qui.

Interrogé sur sa curieuse pratique d’écriture, consistant à composer un livre par an en mars, le lauréat du prix Goncourt 2019, Jean-Paul Dubois, a répondu à la télévision : « Parce qu’en mars, il y a 31 jours. J’écris 8 pages par jour pendant 30 jours, ce qui fait un total de 240 pages, et le 31e jour, je relis le tout. » Sauf erreur, huit mois sur douze comptent 30 jours. D’abord, on ne comprend pas. Et puis on réfléchit : entre fin mars et début septembre, il se passe cinq mois pleins, le temps d’imprimer le livre et de le mettre en place sur les étals des libraires pour la rentrée.