samedi 24 juin 2017

Macron au miroir



Macron au miroir, avant le meeting de Lyon, 4 février 2017. Photo de Soazig De La Moissonnière, Le Monde, 27 mai 2017.
Il ferme les yeux, il ne se regarde pas, il sait qu’on le photographie et qu’on va le voir devant un miroir en train de se concentrer sans se voir. Imaginons Narcisse fermant les yeux devant son image. C’est possible, si Narcisse sait qu’il est photographié.

Gouvernement de Philippe II. Il eût été inconvenant de nommer Bruno Le Maire premier ministre.

On aurait pu délimiter des portefeuilles sur mesure pour quelques ministres bien nommés, Gérard Collomb au ministère des Découvertes, Nicolas Hulot à la protection des oiseaux nocturnes, Nathalie Loiseau aux transports aériens, Stéphane Travert aux ports, Élisabeth Borne au découpage du territoire, Sébastian Lecornu à l’agriculture, Jean-Baptiste Lemoyne à l’égalité des Cultes, Julien Denormandie aux Régions, et la France eût été bien gardée.

« On devrait rendre le droit de vote obligataire » (entendu à la radio). Quelque chose m’échappe dans la formulation, et j’ai du mal à expliquer quoi.

Dans le Xe arrondissement de Paris, les électeurs ont le choix entre un candidat soutenu par Macron et un autre qui se recommande de Macron.

Le coup de génie de l’étiquette « En marche ! », outre de reprendre les initiales du fondateur, c’est le point d’exclamation à la fin : a-t-on l’exemple d’un autre parti politique ainsi ponctué avec élan ? Reste à inventer un parti avec un point d’interrogation, genre « Que sais-je ? » de Montaigne. Mais celui-là resterait sans voix.
L’autre habileté de Macron, c’est de dépolitiser tous les mots de la politique. Les autres partis portent des noms qui dénotent ou connotent la politique : front national, communistes, socialistes, républicains, centristes, même « insoumis », qui sent son révolutionnaire. Mais les « marcheurs » d’« En marche ! », quoi de plus neutre ? Et maintenant, les « constructifs ». La suprême habileté de la politique, c’est de faire croire qu’elle est apolitique. Cet effet de gommage modifiera-t-il la donne politique, ou bien cache-t-il la continuation de vieilles pratiques sous des mots javellisés ?

Si j’ai bien tout compris, l’Europe prête à la Grèce la somme nécessaire pour rembourser les intérêts de la dette qu’elle a contractée auprès des banques. C’est comme l’impôt prélevé à la source : il serait plus simple de donner directement aux banques, sans passer par la case du pays débiteur.

dimanche 18 juin 2017

L’affaire


Dans la famille aux corbeaux, je demande une colombe. Le petit ange au ciel, c’est déjà fait.

Marguerite, reviens ! On a besoin que tu mettes du sublime, forcément, dans le sordide.

Seule une tragédie grecque pourrait faire de cette embrouille familiale une pièce à la hauteur des mythes antiques.

dimanche 4 juin 2017

Communications présidentielles


Kwassa kwassa
C’est quoi ça, quoi ça ?
Couac.

Covfefe
On ne devrait pas laisser le code nucléaire à la portée des enfants.