lundi 9 mai 2022

Le narratif poutinien, 44. Le lendemain du 8 mai

La propagande occidentale en veut au tsar Vladimir premier de ne pas s’être conformé à ce qu’elle avait prédit pour son discours du 9 mai : crier victoire, sonner la mobilisation générale, déclarer la guerre totale. Il n’a rien dit d’extraordinaire, et même rien dit du tout. Du coup, les journalistes sont frustrés, et presque rassurés par des propos sans souffle. Il leur reste à comprendre que le tsar ne fait jamais ce qu’ils disent et ne dit jamais ce qu’il fait.

Le tsar Vladimir premier a montré au monde ce qu’est un vrai chef : tout seul, saluant les vétérans sans avoir peur d’attraper le Covid, scrutant le poitrail des gradés transformé en ostensoir à médailles en se demandant où il trouverait la place d’épingler les prochaines décorations pour récompenser les viols en réunion, les massacres de civils et d’enfants (une médaille en forme de hochet).

Les Occidentaux dégénérés ont regardé la Grande Parade en espérant que quelque chose allait se passer : l’explosion d’un char, une fusillade dans la tribune officielle, la désintégration en vol d’un avion. Mais il ne pouvait rien arriver de fâcheux : le patriarche de l’Église orthodoxe russe, Kirill, avait béni les tanks et les missiles.


Le président russe, Vladimir Poutine, lors du défilé militaire du Jour de la victoire, sur la place Rouge, dans le centre de Moscou, le 9 mai 2022. KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP

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