vendredi 3 juin 2022

Le narratif poutinien, 57. Cent jours

Cent jours, c’est long, trop long. On sent que les Occidentaux de bon sens commencent à se lasser de ce désordre qui dure. Ils souhaitent que leurs gouvernants arrêtent de livrer des armes à l’agresseur ukrainien pour éviter que l’intervention spéciale se transforme en vraie guerre avec des morts. Ils aimeraient que l’Ukraine soit rapidement défaite et qu’elle capitule pour retrouver le blé, le gaz et l’essence à des prix raisonnables.

L’Ukraine est descendue dans le bandeau qui défile en bas des écrans, tout le haut est occupé par les infos qui intéressent vraiment les gens : qui va gagner le tournoi de Roland-Garros, qui va sortir vainqueur de la lutte à mort entre Johnny Depp et Amber Heard.

À la fin, c’est le plus fort et le plus bête qui gagne.

Il a fallu Cent jours pour libérer 20% du territoire de l’Ukraine. Le tsar Vladimir premier a pris sa carte de géographie avec ses punaises, son calendrier et sa calculette.

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