samedi 23 juillet 2022

Le narratif poutinien, 88. Trois bonnes nouvelles au 150e jour

En sortant de la piscine de son Palais avec vue sur la mer Noire, le tsar Vladimir premier a appris plusieurs nouvelles qui ont dissipé d’un coup ses récentes fatigues de dirigeant très occupé.

Premièrement, la Suisse refuse de soigner les blessés ukrainiens, en qui elle voit des combattants en puissance. Ce pays neutre n’accueille que l’or du tsar, sa maîtresse aussi bien cachée que son or, et ses enfants non déclarés, dont un fils, qui n’est pas un combattant en puissance puisque son père se gardera de l’envoyer au front.

Deuxièmement, les Russes et les Ukrainiens ont signé un accord pour faire sortir les céréales du grenier à blé, mais sur des documents séparés : on n’allait quand même pas mettre la main sur le même papier. La convention paraphée par le représentant russe comportait une clause secrète qui ne figurait pas sur l’autre : les Ukrainiens donnent le blé et les Russes ramassent le blé (en français dans le texte). D’autre part, ces naïfs assis autour de la table n’ont pas vu que la Russie signait de la main droite la sortie des bateaux, et que la main gauche, restée libre, actionnait le bouton du lance-missile, pointé en direction du port d’Odessa. Le premier bateau chargé de blé qui sortira sautera sur une mine, dont il sera facile de dire qu’elle a été posée par les Ukrainiens pour faire croire que les Russes sont responsables.

Troisièmement, la République tchèque commence à détruire un élevage de porcs, construit sur le site d’un ancien camp de concentration où les nazis ont exterminé des roms. Cet élevage de porcs est le bienvenu dans la partie libérée de l’Ukraine, où de vastes espaces au sol récemment remué se prêtent à ce type d’exploitation agricole.

Aucun commentaire: