mercredi 6 juillet 2022

Le narratif poutinien, 78. Bojo

Dans sa grande magnanimité, le tsar Vladimir premier a fait savoir, via l’ambassadeur de Grande-Bretagne en Russie, résidant rue du Donbass libéré, qu’il proposait d’accueillir Boris Johnson après sa destitution.

Le tsar veut bien passer par-dessus les moqueries du premier ministre britannique, son soutien à l’ex-Ukraine, ses propos inamicaux sur l’intervention de l’armée de libération russe, qu’il met sur le compte de l’alcoolisme et de l’homosexualité. Le tsar propose à l’exilé de prendre le poste convoité de bouffon du tsar.

Venant du pays de Shakespeare, Boris Johnston pourra parfaitement remplir ce rôle. Il pourra conserver sa coiffure, et son nom de scène de Bojo. Il aura droit de tout dire au tsar, conformément au statut de bouffon, à condition de faire rire. Bojo n’ignore pas le châtiment réservé au bouffon qui ne fait pas rire.

Le tsar a déjà passé commande d’un numéro de cirque sur la démocratie occidentale.

En remerciement, le tsar invitera de temps en temps son bouffon à des séances de musculation, dans sa salle de sport privée.




 

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