jeudi 23 avril 2020

Journal insignifiant d’un con, finement (32)


Tous les soirs, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, se met debout à heure fixe derrière un pupitre de verre, gage de transparence, pour égrener d’une voix neutre le nombre de morts en France, en Europe, dans le Monde, le nombre d’hospitalisés, de patients sous respirateurs, etc. Une fois qu’il a solidement établi son autorité de scientifique sur des chiffres objectifs que personne ne peut contester, il passe à la deuxième phase de sa mission officielle, depuis le début de la pandémie : démontrer que les masques sont inutiles, qu’il suffit de respecter les gestes barrières et la distanciation sociale fixée en France à 1 mètre pour se protéger des éternuements, qui projettent 40 à 100.000 gouttelettes dans un rayon de 1m50.
Mais depuis que l’Académie de médecine a recommandé la généralisation du port du masque dans l’espace public, le directeur général de la Santé a dû modifier son argumentaire : il met désormais en garde contre le mauvais usage de cet agent de prévention : « ce n’est pas si simple que ça de savoir porter le masque », dit-il. Il prévient également contre le « sentiment de fausse sécurité » qui peut apparaître avec le port du masque.
Les Français n’ayant pas la même culture que les Orientaux concernant cette pratique, Jérôme Salomon a bien voulu donner quelques recommandations de base.

Les personnes doivent porter le masque sur le nez et la bouche.

Il est déconseillé de passer les masques en papier au lave-linge, ou alors à très basse température.

L’utilisation des élastiques comme fronde pour tuer les moineaux risque d’endommager le masque.

Le coronavirus n’étant pas sexuellement transmissible, il est déconseillé d’utiliser le masque comme préservatif.

On peut louer le Seigneur d’avoir doté sa créature de deux oreilles, symétriquement disposées de part et dautre de la tête.

Même quand les Chinois inonderont le monde de masques à bon marché, il ne sera pas utile d’en porter deux lun sur lautre.

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