samedi 1 octobre 2022

Le narratif poutinien, 113. En russe

Le tsar Vladimir premier est sorti très satisfaisant de son discours du 30 octobre 2022 à l’occasion de l’annexion de quatre territoires d’Ukraine occupés illégalement par des Ukrainiens.

Il n’avait devant lui que des hommes blancs et hétéros assis, à l’exception de quelques femmes blondes, ce qui rassure quant à la virilité des forces russes et à l’inexistence d’un troisième genre.

Les invités ont applaudi aux passages qui leur ont été signalés et ils se sont levés aux bons moments.

Il a réussi à fracturer l’opinion occidentale monolithique qui ne s’était jamais auparavant posée de questions sur le colonialisme, l’impérialisme, le racisme, le pillage des ressources naturelles, etc.

À la fin de la grosse poignée de dix mains, le tsar a réussi à extraire les deux siennes sans dommage.

La place Rouge était noire de monde. Les concerts en public sont rares.

Pour conclure son volumineux discours, le tsar Vladimir premier a cité un grand poète et penseur patriote, Ivan Iline : « Si j’estime que ma patrie c’est la Russie, ça veut dire que j’aime en russe, que je pense en russe, que je chante en russe, que je parle russe. » Une main avait ajouté au crayon sur la feuille : « que je tue en russe, que je torture en russe, que je viole en russe », mais le tsar était arrivé à la fin de son temps de parole.
 


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