vendredi 16 septembre 2016

Politique, quoique

Dans son discours sur l’« Identité(s) française, entre fierté et désamour », prononcé le mardi 24 mai 2016, Nicolas Sarkozy déplorait la mise au rebut des classiques : « Corneille a dû laisser la place à des animateurs culturels, Stendhal à des ateliers “citoyens” ». On ne sait toujours pas ce qu’est devenu La Princesse de Clèves.

Le père de François Hollande fut militant d’extrême droite. En devenant socialiste, le fils a tué le père. Maintenant qu’il a tué la gauche, le père (ou sa fille) va pouvoir ressusciter.

Contradiction de l’idéologie libérale. Ceux qui demandent l’ordre s’emploient à défaire toutes les réglementations qui pourraient le garantir.

Les chefs d’État nouveaux s’affichent avec des chanteuses, des actrices, des mannequins. Autrefois, ils se contentaient d’en faire leurs maîtresses. Désormais, ils officialisent la politique-spectacle.

Comme les Américains, les Français auront le choix entre des candidats qu’ils n’aiment pas, même quand ils sont de leur camp. Ils plébiscitent les bêtes politiques, les teigneux, les revenants, les insubmersibles. Plusieurs ont une sérieuse chance.

Avant qu’on me pose la question, je tiens à porter solennellement à votre connaissance que je ne suis pas candidat à la présidence de la République, ni même aux primaires.

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