mardi 17 janvier 2017

La politique du tweet


La politique se fait désormais par des tweets de 140 caractères. « Je déclare la guerre à… » : il reste encore de l’espace pour indiquer la cible. Fini les discours, les lettres diplomatiques, et les notes de synthèse. Mais il y a des antécédents célèbres dans l’Histoire : Veni, vidi, vici ; la Dépêche d’Ems, très condensée ; et le mot de Cambronne à Waterloo, qui tenait en cinq caractères.

L’agression vis-à-vis des journalistes est devenue un exercice obligé de la part des intellectuels et des politiques : Bourdieu ne les ménageait guère, aujourd’hui Onfray, et tous les candidats aux primaires, de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par Fillon. Le spectateur-électeur, qui n’accorde guère de crédit aux journalistes, applaudit de les voir bousculés, jusqu’à flairer la posture, celle qui est censée plaire à l’électeur et rapporter des voix. Les coups qu’on se porte au Théâtre de Guignol n’amusent que les enfants.

Le « plafond de verre » ? Mais pourquoi veulent-ils tous le « crever » ? Ils risquent de se couper, et d’être mouillés s’il se met à pleuvoir.

1 commentaire:

bizak a dit…

Il faut bien cogner sur quelqu'un ou quelque chose. Ce ne sont pas ceux qui décident qui sont à blâmer mais ceux qui rapportent leurs méfaits. Comme quoi le bouc c'est l'émissaire ou le porteur, ce n'est jamais le faiseur.Et le journaliste c'est l'encaisseur de leurs bourdes.