dimanche 2 octobre 2016

Politique


Politique fiction. À la tête de l’État, on a raté de grands hommes, qui sont souvent des femmes, en particulier Simone Veil. Ou Martine Aubry, dont un humoriste a pu dire qu’elle avait tout de son père, les couilles en plus. On rêve de journalistes conditionnels qui écriraient une histoire contre-factuelle de la France : Rocard au lieu de Mitterrand, Veil au lieu de Chirac, Royal au lieu de Sarkozy, Aubry au lieu de Hollande, etc.

Déclaration de Warren Buffet, le 25 mai 2005 : il existe « bel et bien une guerre des classes mais c’est ma classe, la classe des riches qui fait la guerre et c’est nous qui gagnons ». Triple affirmation décisive : que la guerre des classes existe alors que les possédants la nient ; que la guerre est menée par les riches alors qu’on la croyait déclarée par les prolétaires contre les exploiteurs ; que les riches gagnent et que le Grand Soir leur appartient, ainsi que les lendemains qui chantent. De quoi désespérer Billancourt, s’il y avait encore un Billancourt.

Plus le candidat apparaissait corrompu, menteur, cynique, et plus le peuple l’applaudissait, le trouvant très fort, plébiscitant son pouvoir de résister à la pression des affaires en défiant la justice, la presse, l’opinion.

La seule bonne nouvelle du matin vient du commerce mondial : les ventes d’armes et d’avions de combat sont à la hausse. Même les pays réputés mauvais réussissent à placer leurs modèles. Les ministres, les patrons, les actionnaires, les ouvriers ont signé une déclaration commune dans laquelle ils se félicitent de la tournure des événements : l’usine était menacée par une restructuration déstructurante.

Pendant son règne, le grand homme faisait et défaisait les élections ; dans son grand âge, il continuait à dire pour qui voter. Le voilà mort, et rien n’a changé : il départage les héritiers.

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