lundi 4 avril 2022

Le narratif poutinien, 16. Les figurants

Les poutinologues se demandent ce qui se passe dans la tête de Poutine. C’est assez simple. Imaginer le pire est pécher par optimisme.

« On ira les buter jusque dans les chiottes. »
Vladimir Poutine, 1999


Les forces de protection russes ont dû intervenir en Ukraine, à la demande des populations russophones agressées par des nazis.

L’Ukraine étant dirigée par un pitre entouré de bouffons s’est transformée en un vaste plateau de tournage pour des films de propagande à destination des médias occidentaux. À l’échelle de tout un pays, on n’avait jamais vu une telle superproduction, avec un casting de quelques millions de figurants, des photos truquées, des effets spéciaux, des vidéos retouchées ou réalisées à partir d’un scénario. Les morts sont de faux morts, assez grossièrement maquillés. Il arrive cependant qu’un figurant, immobilisé pendant plusieurs heures pour feindre la rigidité d’un cadavre, meure de froid.

À ces victimes involontaires, il convient d’ajouter les vrais morts sacrifiés pour accroître l’effet d’authenticité. Les Ukrainiens bombardent eux-mêmes leurs installations, violent leurs propres femmes en passant un uniforme russe pardessus leur uniforme ukrainien, affament les bébés et les vieillards de leur famille, et s’entretuent dans le but unique d’accuser les Russes. On n’a jamais vu un tel jeu de chamboule-tout organisé pour simuler un génocide.

On connaît des menteurs qui croient à leur mensonge (Trump et ses vérités alternatives, peut-être) ; d’autres qui mentent en sachant qu’ils mentent et qui font en sorte qu’on leur accorde foi. Mais les vrais menteurs, les menteurs grandioses, ne croient pas à ce qu’ils disent et ils savent qu’on ne les croit pas ; ils ne se donnent même pas la peine de rendre leurs mensonges crédibles. Ils mentent effrontément, à la face du monde ; ils ne veulent pas être crus mais seulement craints dans leur puissance de mentir en toute impunité.

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