En sortant de la piscine de son Palais avec vue sur
la mer Noire, le tsar Vladimir premier a appris plusieurs nouvelles qui ont
dissipé d’un coup ses récentes fatigues de dirigeant très occupé.
Premièrement, la Suisse refuse de soigner les
blessés ukrainiens, en qui elle voit des combattants en puissance. Ce pays
neutre n’accueille que l’or du tsar, sa maîtresse aussi bien cachée que son or,
et ses enfants non déclarés, dont un fils, qui n’est pas un combattant en
puissance puisque son père se gardera de l’envoyer au front.
Deuxièmement, les Russes et les Ukrainiens ont
signé un accord pour faire sortir les céréales du grenier à blé, mais sur des
documents séparés : on n’allait quand même pas mettre la main sur le même
papier. La convention paraphée par le représentant russe comportait une clause
secrète qui ne figurait pas sur l’autre : les Ukrainiens donnent le blé et
les Russes ramassent le blé (en français dans le texte). D’autre part, ces
naïfs assis autour de la table n’ont pas vu que la Russie signait de la main
droite la sortie des bateaux, et que la main gauche, restée libre, actionnait
le bouton du lance-missile, pointé en direction du port d’Odessa. Le premier
bateau chargé de blé qui sortira sautera sur une mine, dont il sera facile de
dire qu’elle a été posée par les Ukrainiens pour faire croire que les Russes
sont responsables.
Troisièmement, la République tchèque commence à
détruire un élevage de porcs, construit sur le site d’un ancien camp de
concentration où les nazis ont exterminé des roms. Cet élevage de porcs est le
bienvenu dans la partie libérée de l’Ukraine, où de vastes espaces au sol
récemment remué se prêtent à ce type d’exploitation agricole.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire