Si le tsar Vladimir premier ne sourit jamais, c’est
qu’il est concentré sur l’objectif qu’il s’est fixé et que lui seul connaît,
mais aussi qu’un tourment le hante depuis de longues années. Il n’a pas de
descendant mâle, et il est inquiet pour l’avenir de la dynastie.
Son épouse lui a donné deux filles, Maria et
Ekaterina. Elles sont belles et fortunées, mais ce ne sont pas des héritiers. Une femme de ménage, pourtant issue du
peuple, n’a pas fait mieux : encore une fille, Elizaveta. Elle a été
répudiée. Le tsar entretient le mystère au sujet de sa descendance avec l’acrobate
Alina, deux enfants, trois enfants, quatre enfants, dont un mâle, et peut-être
même des jumeaux, mais ils sont si jeunes que leur père voudrait hâter leur
croissance pour qu’ils montent très vite sur le trône de la Petite Russie,
ex-Ukraine, après qu’elle aura été entièrement rasée et russifée.
Ce qui ronge aussi le tsar Vladimir, c’est le
traumatisme de sa gymnaste privée de nourriture parce que son entraîneuse la
jugeait trop grosse. Penser que son Alina n’a pas mangé de caviar à sa faim pour devenir
la femme la plus souple du monde lui donne encore les larmes aux yeux. Et
pourtant, le tsar Vladimir sait contenir ses émotions.
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