samedi 11 avril 2020

Journal insignifiant d’un con, finement (21)


On pourrait considérer la tragédie d’un autre point de vue, en regardant la situation de haut : périodiquement, la Nature donne un grand coup de pied dans la fourmilière des hommes pollueurs, prédateurs, pilleurs de ressources, parasites.

Premier avertissement.

Il y a ceux qui disent : on ne va pas repartir comme avant, il faut changer le système qui nous a menés là ; et ceux qui ont la main sur les manettes pour relancer la machine plein gaz dès que le feu repassera au vert. Plus vite, plus haut, plus fort, ça vaut aussi comme devise d’une économie dopée.

« Les forêts précèdent les peuples, les déserts les suivent » : la citation, faussement attribuée à Chateaubriand (parce qu’il est le poète des forêts et des déserts), se trouve en ce moment contredite par les images de la Nature reprenant vite ses droits dès que l’homme se retire.

Nous revient à la mémoire la belle phrase désespérante qui conclut Les Mots et les choses de Michel Foucault (1966) : « … alors on peut bien parier que l’homme s’effacerait, comme à la limite de la mer un visage de sable ».

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