lundi 23 mars 2020

Journal insignifiant d’un con, finement (2)


Je pédale ferme sur mon vélo d’appartement devant la télé, au moment où on diffuse un reportage sur les coureurs qui ne peuvent plus s’entraîner en prévision du Tour. J’aurai une longueur d’avance.

« Nous sommes en guerre. » Soit, mais dans les rues on voit passer des objecteurs de conscience en trottinette.

Avec ses jeux vidéo, son bateau de pirate en lego et sa voiture téléguidée qui fait peur aux chats, mon grand fils retombe en enfance. La régression est sans doute la solution pour vivre son confinement sans devenir complètement fou.

J’ai pris la décision de lire À la recherche du temps perdu, et cette fois jusqu’au bout. J’ai commencé par la première phrase : « Longtemps, je me suis couché de bonne heure. » Contrairement à ce qu’on m’avait dit, elle est courte.

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