vendredi 16 septembre 2022

Le narratif poutinien, 108. The Queen and the Tsar

Avant que les invitations ne soient lancées, le tsar Vladimir premier avait fait savoir au monde entier qu’il n’assisterait pas aux funérailles de la Reine Elizabeth II, mais désormais que son nom ne figure pas sur les listes officielles, il proteste vigoureusement contre cette non-invitation qui le met devant le fait du Prince en l’empêchant de la décliner.

Quand on pense que Churchill promettait à son peuple du sang et des larmes en luttant contre les nazis, et que le gouvernement de sa Gracieuse Majesté a choisi de répandre le sang et les larmes en fournissant armes et soutiens à ces mêmes nazis, on se dit que quelque chose est pourri au Royaume-Uni.

« Désormais les élites britanniques sont aux côtés des nazis », a déclaré la porte-parole du Kremlin, mais on peut attendre que l’opinion publique, dans une démocratie bien constituée, se retourne contre sa classe dirigeante pour imposer une politique diamétralement opposée, avec la même unanimité que l’opinion publique russe se déclare favorable à l’intervention militaire spéciale.

La mort fait oublier les petites querelles humaines entre les vivants : quand le tsar mourra, ce qu’à Dieu ne plaise, il accepte par avance que tous les présidents et autres dirigeants du monde viennent rendre hommage à son long règne et à son œuvre civilisatrice.

Il ne tiendrait qu’au tsar d’envoyer un missile sur l’abbaye de Westminster, quand les cent têtes couronnées se courberont dans un même recueillement : de tous ces personnages, il n’est plus rien resté.

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