D’ordinaire, un suicide sur le lieu de travail interroge sur le mal-être des employés, comme chez Orange. Dans ce cas, on ne peut pas vraiment parler de lieu de travail, puisqu’une cabine de locomotive est mobile. Il faut donc en conclure que ce cheminot actif à la CGT et communiste n’a voulu faire passer aucun message en se suicidant à quelques heures de Noël, quand tout le monde est heureux et veut que le train arrive au plus vite à destination. D’accord avec le ministre, la SNCF exclut donc d’office les raisons professionnelles de l’acte, et ne retient que les problèmes personnels.
Le suicide s’étant produit un 24 décembre, la SNCF ne retiendra qu’une journée sur le salaire du cheminot, pour service volontairement interrompu sans avoir prévenu la direction.
La SNCF déconseille vivement à ses cheminots la lecture de La Bête humaine, le roman d’Émile Zola, qui se termine sur la vision d’un train sans conducteur.
Les cheminots demandent le retour du 2e conducteur sur les machines. Le ministre Tabarot propose plutôt la suppression de l’unique conducteur, au profit de l’automatisation des TGV, comme pour le métro. On n’a encore jamais vu un pilote automatique ouvrir la porte d’une cabine et se jeter sur les voies.
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