Le tsar Vladimir premier a toutes les raisons d’être optimiste :
il est d’une santé insolente, comme on le voit à sa mine ronde ; la Chine,
la Corée du Nord et l’Iran envoient régulièrement des paquets cadeaux dans des
containeurs ; la guerre sans fin entre Israël et le Hamas crée une
diversion ; les aides américaines arrivent trop tard ; l’Europe se
divise ; la liberté régresse ; la démocratie montre bien qu’elle est
le pire régime sans exception ; les droites extrêmes progressent ; la
Géorgie se russifie et la Biélorussie est toujours plus Russie que Biélo.
Et pourtant, on sent comme une timidité dans le discours. La
Russie dément les cyberattaques contre l’Allemagne ; elle rejette
catégoriquement les accusations de brouillage des cartes et des GPS dans la mer
Baltique ; elle trouve infondées et grotesques les histoires d’espions
russes ; elle ne revendique pas l’usage des armes chimiques contre le front
ukrainien, ni les exécutions sommaires de soldats qui se rendent mains en l’air.
Il est temps de faire preuve d’un peu plus de fermeté en assumant sa force et sa
détermination face à l’agression.
On dirait même qu’au lieu d’attaquer, on est sur la défensive :
« Je voudrais une fois de plus avertir
Washington, Londres et Bruxelles que toute action agressive contre la Crimée
est non seulement vouée à l’échec, mais qu’elle recevra également des
représailles qui seront écrasantes », a dit Maria Zakharova, la porte-parole du ministère des affaires étrangères
russe. Si elle est vouée à l’échec, pourquoi menacer de représailles écrasantes ?
Le tsar Vladimir premier doit se ressaisir, revendiquer
sans avoir peur des mots ses actions légitimes, mettre Maria Zakharova en prison pour ses propos qui laissent supposer que l’action
agressive des adversaires peut ne pas être vouée à l’échec, et repartir d’un bon pas en avant, vers l’Ouest, toujours vers l’Ouest, jusqu’à l’Atlantique et au-delà.
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