samedi 20 février 2016

Baden-Baden – 2


Gare de l’Est, on est déjà en Allemagne : les agents de la DB, l’accent, les messages sur le quai. Peut-être pas besoin d’y aller, comme Des Esseintes qui s’arrête dans un pub anglais de la Capitale.


La langue française n’existe plus à l’étranger. Personne ne la parle dans les hôtels internationaux, pourtant à la frontière. Difficile de trouver un menu, un dépliant, un cartel avec une traduction en français. Après l’anglais, la deuxième langue de Bade est le russe.


Alors, raconte. Rien à raconter. Cauchemar des rédactions d’enfance : racontez un voyage, ou pire : votre plus beau jour de vacances. Variante souriante : « Envoie-moi des photos de tes émotions ». Se laissent-elles prendre ?


Maudire les touristes quand on en est un soi-même. Déplorer la dégradation et la marchandisation des villes touristiques en venant user leurs pierres et développer leur commerce.


Bade, Bain tout court, a dû sembler trop mince. Alors, un esprit orgueilleux a mis au pluriel et a répété : Baden-Baden, Bains-les-Bains. C’est malin.


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